Le groupe des Nouveaux Réalistes (Nouveau Réalisme nouvelles approches perceptives du réel) sera fondé par Arman, François Dufrêne, Raymond Hains , Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely , Jacques Villeglé, Pierre Restany (qui a rédigé le manifeste) et Yves Klein  dans l'atelier de ce dernier le 27 octobre 1960.

Ils prennent position pour un retour à la réalité, en opposition avec le lyrisme de la peinture abstraite de cette époque mais sans tomber dans le piège de la figuration, connotée (au choix) petite-bourgeoise ou stalinienne, et préconisent l'utilisation d'objets prélevés dans la réalité de leur temps, à l'image des ready-made de Marcel Duchamp .
Ces conceptions s'incarnent notamment dans un art de l'assemblage et de l'accumulation d'éléments empruntés à la réalité quotidienne : accumulations d'objets par Arman, affiches lacérées par Jacques Villeglé ou récupérées par Raymond Hains...

Un « nouveau regard sur l'objet ».

Les artistes reprennent les objets de la société pour en faire des reliques ou des symboles puissants de la consommation.

Exemple : Les compressions de César qui mettent en scène des automobiles, le but étant de transformer un objet culte de notre société et d’en faire quelque chose d'autre, à travers ses formes géométriques, l’œuvre sent la conception par l’intermédiaire d’une machine, c’est la disparition de l’habileté manuelle qui était à l’époque un facteur important dans la reconnaissance de la valeur d’un artiste.



Ou Home sweet Home d'Arman qui accumule des masques à gaz pour faire référence à la guerre chimique. L’objet devient matériau et sa mise en scène donne sens à l’œuvre.

On constate également la disparition du matériau noble, les nouveaux réalistes n’utilisent plus de bronze, de pierre, mais de la tôle ou du ciment, des matériaux industriels.